[PC] The Path

« Il n’y a qu’une seule règle dans ce jeu et elle doit être enfreinte. Il n’y a qu’un seul but et si vous y parvenez, vous mourez. 6 sœurs habitent dans un appartement en ville. L’une après l’autre, leur mère les envoie chez leur grand-mère qui est malade et alitée. Les adolescentes sont averties du danger et doivent suivre le chemin si elles ne veulent pas être victimes des loups… »

C’était le résumé sur Steam alors que je cherchais des jeux au hasard et je n’ai pas résisté une seule seconde. Donc je vais écrire ce test comme j’ai lancé le jeu : vite et avec enthousiasme. En espérant vous le transmettre au moins un peu à travers mes mots.



Donc, qu’est-ce qu’on a ? Un remake un peu spécial du petit chaperon rouge avec six jeunes filles qui ne partagent avec le personnage du conte que la couleur de leurs vêtements. Développé en 2009 par Tale of Tales, un studio indépendant vraiment très très intéressant et qui en plus nous vient de Belgique (HAHAHA !), The Path se joue sur un ordinateur, tout seul, de préférence lumières éteintes et avec un bon casque, histoire de se faire peur un peu. Ce n’est peut-être pas tout à fait le but mais vous verrez, ce jeu est de toute manière rapidement oppressant.


L’écran de titre nous permet de choisir la jeune fille avec laquelle on va jouer. L’idée étant évidemment de jouer avec chacune d’entre elles à tour de rôle. Elles ont chacune leur caractère et leur façon de réagir face à ce qui se présente à elle. L’ordre dans lequel on les choisit n’a pas vraiment d’importance. De toute façon, elles commencent toutes au même endroit : sur le chemin traversant la forêt, prêtes à se rendre chez leur grand-mère sans encombre.


« Go to grandmother’s house. Stay on the Path. » C’est tout ce que vous dira le jeu et je vais gâcher la surprise tout de suite : si vous suivez le chemin, il va tout droit, et vous arrivez effectivement à la maison de la grand-mère, et le jeu est terminé.

Et vous avez perdu.

C’est là que le jeu devient retors, et, à mon sens, oppressant. Parce que pour changer cela, vous devez choisir, de votre propre volonté, de quitter le chemin droit et clair, et de vous aventurer dans la forêt.
Vous-même, volontairement, vous devez tourner la caméra vers autre chose que le sentier et diriger votre personnage vers l’endroit où on lui a interdit d’aller.

Et même si le principe du jeu vous encourage, vous demande de le faire, il est étrange –bien qu’intéressant à mon avis – de constater à quel point cette décision peut être désagréable à prendre. Tout le monde connaît l’histoire du Petit Chaperon Rouge. Tout le monde sait ce qu’il va se passer dans la forêt. Et il nous faut choisir, décider, de mener notre personnage jusqu’à sa réelle fin, jusqu’au loup qui va la dévorer.

Car il y a effectivement un loup dans cette forêt. Mais, la deuxième information majeure, c’est que ce loup ne se présente pas sous la forme traditionnelle qu’on lui connaît. C’est un loup différent pour chacune des six sœurs, et c’est un loup qui va avec leur caractère et leurs envies, un loup métaphorique qui prend la forme du danger qui pèse sur elles, non pas parce qu’elles ont désobéi, mais parce qu’elles sont confrontées à leurs propres travers.

Celle-ci, trop rêveuse. Celle-là, trop joueuse. Cette autre, trop naïve…chacune des sœurs possède son propre caractère mais surtout sa propre obsession qui finira par la dévorer. Et finalement, le loup vient de l’intérieur et le jeu ne nous apprend pas tant à désobéir qu’à grandir… en apprenant à faire face à nous-mêmes.


Dans le cadre d’un bon test, j’ai encore deux choses à dire concernant ce jeu.

La première, c’est qu’il se joue de façon très intuitive et en même temps assez perturbante. Peu d’actions sont disponibles, vous pouvez marcher – plus ou moins vite selon le personnage, vous pouvez courir, mais alors la caméra s’envole jusqu’à vous montrer la forêt et ça peut être utile pour voir autour de vous, mais plutôt désagréable à prendre en main au départ. Vous trouverez au cours de votre exploration différents lieux et objets que vous pourrez approcher et éventuellement saisir pour les mettre dans votre panier. Mais les objets ne servent à rien de plus qu’à pouvoir accéder à la pensée qu’en a votre personnage, en guise de description. Ils restent dans le panier quand vous changez de personnage, par contre, toutes les sœurs ne peuvent pas ramasser tous les objets. Quant aux lieux… le seul avec lequel vous pourrez réellement interagir sera celui de votre loup. Les autres seront vides et donneront une impression d’abandon qui ne met pas vraiment à l’aise.
Oh, au fait, il n’y a pas de carte. Enfin, si, vous voyez apparaître à l’écran votre récente avancée chaque fois que vous croisez vos propres pas. A défaut, ça permet au moins d’éviter de tourner en rond. Et si vous êtes vraiment perdu, il y a une brume blanche qui apparaît sur le bord de l’écran. Elle indique la direction du seul personnage non jouable que vous retrouverez à chaque fois : la jeune fille en blanc, sans nom et sans histoire, qui si vous l’approchez, vous prend gentiment la main et vous ramène sur le chemin.

Le deuxième point, qui découle en partie du précédent, c’est l’ambiance très spéciale qui ressort de ce jeu. J’ai déjà évoqué l’oppression, mais je tiens à insister dessus, ce jeu laisse une impression malsaine. A l’exception du chemin et de quelques points ensoleillés, la forêt est brumeuse, toute en gris et couleurs froides, le rouge des personnages jure sur l’espace qu’elles explorent. Et comme tout se ressemble, qu’on ne sait jamais vraiment où on est et que chaque point de repère est un risque potentiel de rencontrer un loup, il devient difficile d’avancer sans se sentir mal à l’aise. En plus, les graphismes sont un peu moches, il faut l’avouer. Il y a une drôle de physique, on dirait que tout est mou et en même temps trop raide, que votre personnage va se plier au premier pas de travers. Et puis les icônes ressemblent à des dessins d’enfants. En fait, on dirait que ce jeu a été fait par quelqu’un qui ne sait pas vraiment à quoi est censé ressembler le monde et qu’il a fait comme il a pu avec ce qu’on lui disait. C’est perturbant. Encore plus quand on se rend compte qu’on s’y habitue avec une facilité déconcertante.
Le thème de la forêt n’aide franchement pas à se sentir mieux. D’ailleurs la musique en général m’a collé des frissons. Toujours très répétitive, avec des sonorités qui se traînent mais qui ne laissent pas le moindre répit, des choix de sons agressifs, qui donnent l’impression d’entendre des gens pleurer ou crier, non, franchement, j’ai un souvenir très marquant de l’OST. Et pour être parfaitement honnête, je la trouve quand même super belle. Parce qu’elle m’a tiré de sacrés frissons, vous pouvez me croire.


Alors voilà, après ce test un peu incohérent et peut-être pas très complet, je vais quand même essayer de faire un résumé des points essentiels de manière un peu plus objective.

Scénario : je ne sais pas si on peut vraiment parler de scénario mais si oui, alors il est parfait. Sans ça, après tout, je n’aurais même pas commencé à jouer.
Graphismes : bizarres mais pas gênants. Pas gênants dans le sens « ouh que c’est laid ça pique les yeux », du moins. Enfin je crois.
Gameplay : ça fait le nécessaire. On n’a pas vraiment besoin de plus après tout…
Durée de vie : c’est plutôt court. Ca n’a pas besoin d’être long, en vérité. Mais le principe est assez répétitif. Donc je ne sais pas s’il vaut mieux tout finir d’un coup ou jouer une fille, une fois de temps en temps.
Musique : … brrrrrrrrrr.

Et puis voilà, j’ai pas envie de mettre de note parce que ça fait très artificiel. Mais c’est un jeu qu’il faut avoir testé. Donc vous pouvez l’acheter sur Steam ou alors sur le site officiel du jeu --> [ici]. Et en plus ça coûte pas cher. :33

Je dois dire que l'introduction me faisait pas vraiment envie. Mais le test, oui :D.

Le test est pas très académique, mais tant mieux. Vraiment tant mieux. Déjà parce que j'aime pas ça, et en plus ce serait pas adapté à ce jeu.
Donc un bon test, je te jure que j'ai eu des frissons en le lisant (la nuit ça aide un peu, mais pas trop ). Franchement chapeau là-dessus, c'est bien fait.

Du coup le jeu bah je veux voir quoi *w*. Je l'achèterai peut-être à l'occasion. En tout cas j'écouterai la bande son. Merci pour la découverte Nione, j'aurais sûrement pas creusé tout seul :3.

Très bon test, mais me rappelant un jeu que je n'avait pas du tout envie de m'en souvenir.

The path, dès que j'y ai joué, ce jeu ma vraiment rendu mal, jusqu’aux point que je ne pouvait plus rester devant mon écran, trop de stress

Cette ambiance oppressante ma vraiment perturbé au plus haut point, et je ne veut surtout pas retoucher à ce jeu o.o

(après moi j'ai peur de tout et de rien donc ce n'est la que mon ressentiment

@Luffy: Oh yeah, ça veut dire que j'ai réussi. :D
Pour la bande son, si tu veux, j'ai une playlist youtube en excellente qualité, juste là --> [x]
Passe une bonne soirée! :D

@Mia: t'inquiète, je comprends tout à fait ton point de vue. Ce jeu est terrifiant. o__o
Mais c'est pour ça qu'il m'a marquée, après tout. Il serait beaucoup moins intéressant sans son atmosphère.

Et pour tout dire je pense que c'est pas le genre de jeu auquel tu re-joues. /D A part peut-être des années après quand tu l'as oublié... mais sur le coup c'est une expérience trop particulière pour avoir envie de la réitérer immédiatement.

Ce qui est génial avec les tests d'Elione, c'est que quand elle essaie de retranscrire une ambiance, elle y arrive au point de faire frissonner son lecteur. Brr. <3

Vraiment, excellent test. Je suis très très curieux de ce jeu, maintenant. J'ai pas écouté l'OST pour ne rien me spoiler; sur un jeu d'ambiance, ça pourrait être dommage. :3

Pour vraiment chercher dans les détails, il manque peut-être une image de la petite fille en blanc qui nous ramène au chemin. C'est creepy, comme situation. ;w;

Après un tel jeu, t'es partante pour une balade en forêt, Nionne? :3